Demeur Thomson

Vous parler d’une journée tranquille ! De l’emmerdement royal, une perte de temps colossale... Les idées lui manquant, les papiers qui s’empile et sa fière détermination à jeter le tout à la poubelle pour avoir le bonheur de foutre ses mains dans les fils mais non... Que des papiers, alors la brillante idée de partir en douce et d’aller tenter le stand de tir de l’armé... que de joie ce fut de remarquer à quel bien il était médiocre. Que de frustrations. Ce fut à la rencontre d’un jeune homme, un Kèr, que les événements ennuyeux devinrent mouvementés. Parle, parle, jase, jase... Et BAM ! Attaque terroriste et tentation de kidnapper le monarque ! Heureusement pour lui, le Stratège lui porta secoure, l’apporta à sa maison pour que le monarque se réveille en sursaut. Tout cela pour résumer sa belle journée et le pourquoi, Mathias, arrivé bien plus tôt qu’à son habitude voulu défoncer la porte de son petit appartement stérile.

~ Sale ! Grrraaah !!!

Il devait se calmer s’il voulait que la vérification rétinienne fonctionne. Oui, ce type est un tantinet paranoïaque... Une grande inspiration, il ferma ses yeux et doucement reprit un rythme normal. Enfin, son système voulu lui répondre et la porte se déverrouilla.

~ J’dois trouver quelque chose pour changer ça !

Son ton n’était pas des plus élever, disons que les paroles qu’il venait tout juste de prononcer n’était destiner qu’à lui et à lui seul. Une fois entré, l’homme retira vivement ses chaussures et s’écarta de l’entré en direction du salon. Et BAM ! C’est fou ce qu’on peut être agréablement bien assit lorsqu’on est chez-soi sur son divan devant sa télévision. Machinalement, Mathias porta une cigarette à sa bouche et l’alluma tout en s’emparant de la télécommande. Fumant comme une cheminé tentant de se calmer il ne cessait de zapper les chaînes, fessant au moins trois fois le tour avant de retomber sur le même canal que lorsqu’il l’avait ouvert.

Encore une fois, en boucle se jouait tout les derniers évènements de sa petite existence. Autant de gens le détestait ? À ce point ? Pourtant, grâce à lui la technologie avait connu une nouvelle floraison ! Il avait même crée un vaccin ainsi qu’un poison par la même occasion... mais quand même ! Bien que Mathias ne soit pas du genre d’homme se préoccupant de ce que les autres pensent il ne pouvait s’empêcher d’en être affecter.

~ OURANOS !!!!!!

Puissant ton. Les cordes vocal, ça le monarque n’en manquai pas, surtout lorsqu’il était question de réprimander quelqu’un. Qui appelait-il comme ça ? Son IA bien sur ! Quel genre d’homme accro à la technologie pouvait se passer du robot fidèle et obéissant trafiquer par ses soins ? Bien écraser sur son divan, il tenait son cendrier tout juste à ses cotés non loin de la télécommande, prenant soin de ne pas faire de dégâts. Si l’endroit était propre ce n’était pas grâce au monarque, c’était l’œuvre de l’être mécanique.
Au fait, pourquoi l’avoir appeler ? Ça, il le saura aussitôt qu’il se sera pointé devant lui en bon petit chien servile.

Lire. S'instruire et prendre conscience. Les dernières choses qui restaient à Ouranos pour combler ses interminables heures d'attente. Froisser le papier du bout de ses doigts froids, parcourir ces lignes, encore et encore, à la recherche du futile détail. A la recherche d'un indice qui lui aurait échappé. Mais tous les livres à propos du monde qui trainaient chez Mathias étaient des ouvrages de propagandes qui vantaient la parfaite réussite d'un système tyrannique motivé par la survie égoïste d'une élite abrutie et infecte. Il n'y avait rien à tirer de tels textes et bien souvent Ouranos fermait les yeux pour se repasser en boucle le discours de l'hors-la-loi qui avait bouleversé sa manière de voir la bulle et son environnement. En équilibre sur deux chaises, seule tache de couleur dans un appartement de blanc et de noir, rutilant comme une machine bien huilée, l'IA se laissait aller à une mélancolie étudiée et consciencieuse. Ses pieds sur le dossier battaient une cadence invisible que seules ses oreilles pouvaient distinguer au travers du silence presque étouffant qui régnait en maitre.

VLAM

Ouranos fronça les sourcils. Il rêvait ou quelqu'un venait de donner un coup de pied dans la
porte ?

Vlam

L'IA sursauta violement et tomba de sa chaise. Le craquement sourd qui ponctua son atterrissage lui arracha une grimace d'inquiétude pour ses pauvres circuits, à défaut de la voir motivée par la douleur.
Se massant l'arrière-train il se releva comme il put et porta la main jusqu'à sa ceinture, là où une arme de fonction restait en permanence. N’importe quel IA aurait été capable de reconnaitre toute de suite le pas précipités, ou même les bruitages de son maître, mais Ouranos n'avait plus cette faculté. Et surtout, il se méfiait maintenant des intrus et avait perdu toute confiance en des choses que les robots du quotidien considèrent comme acquise : à savoir que seul le maître passe la porte de la maison.

Se glissant le long du mur avec dextérité, il patienta un instant avant qu'un hurlement aussi proche de celui de la vache agonisante que de celui du buffle enragé ne vienne le surprendre de nouveau. Plus aucun doute, il s'agissait de Mathias. Replongeant sa lame dans son fourreau d'un geste habile, il pénétra dans le salon d’un pas nonchalant et se dirigea jusque sur le canapé.
L'état de Mathias lui fit soulever un sourcil, l'humain semblait en mauvais état et sa mauvaise humeur s'ajoutait à des petits hématomes qui n'étaient pas encore apparu mais que l'œil expert de la machine pouvait deviner. Poliment, il se retint d'en faire la mention.

« Oui ? Vous désirez un café ? »

Un regard meurtrier se posa sur l’AI. Un café... il voulait savoir s’il l’appelait pour avoir un café !? Le monarque ne pu s’empêcher de penser que son robot était complètement taré. Afin de garder un ton de voix plutôt calme et ne pas faire de nouveau tremblé tout l’appartement l’homme prit une bonne inspiration puis prit parole...

~ Quel heur il est d’après toi ?

Laissant un tout petit laps de temps au robot de réfléchir, enfin laissant le temps au programme de s’exécuter il marqua une très brève pose avant de parler de nouveau sans lui laisser le temps de répondre à sa question.

~ Il est environ dix-sept heures... et est-ce que c’est vraiment une heure pour un café ? Non.

En fait, il lui arrivait parfois de boire des cafés à cette heure mais ça c’était quand il était crever et devait bosser dur pendant des heures et des heures. Ce n’avait été qu’une simple prétexte pour se défouler sur Ouranos... Une nouvelle fois, l’homme prit une bonne inspiration mais cette fois avec sa cigarette et se tourna vers la télévision en donnant un bref coup de tête en cette direction.

~ Est-ce qu’il y a du nouveau aux nouvelles ?

Il était à son avis toujours bon de se tenir au courant de tout et lorsqu’il était au laboratoire il était quasiment coupé de tout et trop déborder pour penser d’allumer une télévision. En repensant au laboratoire, il se souvint avoir totalement oublié ses documents de travail... Ce soir c’était congé et repos ! Il n’en prenait pas assez et ce devait être sans doute ça qui le mettait toujours sur les nerfs... Du moins c’est ce que dirait un psychologue. Cette fois, il laissa tout le temps nécessaire à Ouranos de lui expliquer ce qu’il avait manqué.
Ses doigts jouait tranquillement avec le tube de cigarette, son regard était plonger dans la télévision mais son attention était tout particulièrement tourné vers son AI. Il n’allait tout de même pas ignorer la réponse à l’une de ses questions où il souhaitait vraiment l’entendre. Ensuite il lui demandera sans doute ce qu’il y aura au menu pour diner. Son appétit n’était jamais vraiment extraordinaire mais parfois Mathias avait réellement envi de manger et ce pour une autre raison que pour sa survit.

~ Pour ce qui est du diner, je te laisse choisir.

Après tout, il avait tout spécialement installé un programme de cuisine à Ouranos ainsi qu’une très grande variété de recette merveilleuse. Intérieurement il songeait à de la bonne viande et espérait qu’il ne fera pas de pâtes ou autre chose... mais bon ! Là il n’avait pas envi de se casser la tête pour choisir son propre repas...
Expirant une énième fois la boucane de sa bouche, il écrasa le petit bout de sa clope qui restait dans le cendrier avant de s’étirer et aller le poser sur la petite table base devant lui. Comme ça c’était moins risquer et il ne le renverserait pas par maladresse.

~ Dis-moi Ouranos...

Beaucoup plus calme qu’à son arriver, il leva les yeux vers son AI pour lui poser une question tout de même surprenante.

~ Si tu devais me donner un pourcentage... tu dirais que les gens me hais ?

Baisser la tête, regarder ailleurs. Compter machinalement les point de la nappe de table. Laisser aller son esprit sur d'autres sphères que la présente et tout faire, oui tout, pour oublier ce ton désagréable et plus cinglant que le fouet. Intérieurement, l'IA se jure encore une fois de ne plus jamais prendre d'initiative et de se laisser guider bien sagement comme le robot qu'il est à partir de maintenant. Mais il sait bien que cette promesse ne sera pas tenue, et que oh combien son énervement soit grand, il cherchera encore et encore à aller au devant des envies de son maître. Il commence à le connaitre, du moins le pense t-il.

« Vous avez raison. »

Il relève les yeux, plante un instant son regard dans celui de Mathias comme acte de bravade quotidien puis trouve prétexte des infos pour rompre lui-même le défi qu'il vient de lancer. Sa prunelle valide glisse jusque sur l'écran dont le son est baissé. Une émission lambda avec un présentateur à la mine réjouie, des gens qui cherchent à gagner de l'argent. Quelques misérables pièces qui semblent pour eux tout un monde mais qui, pour les puissants, ne sont que bagatelle de plus dans un coffre bien rempli.

« Presque rien. Aujourd'hui une patrouille de titan a trouvé le groupe d'exilé qui sabotait régulièrement la partie est de la bulle. Aucun survivant n'a été retrouvé et des morceaux ont été rapatriés en intérieur pour analyse. Officieusement, un des titans a eu une défaillance d'origine encore inconnue. Le taux d'agression est monté d'un point aujourd'hui, avec votre participation monseigneur. Le taux de suicide a lui baissé d'un point. Demain il fera chaud et beau, je vous conseillerais votre manteau d'été.

Quant à votre repas monsieur ? Bien . »

Voix mécanique, corde vocale en acier, regard fixant un point infini et invisible. Dépasser ce rôle de simple pendule, de magnétoscope high-tech pour celui de majordome ? Mais même ce mot sonne dur aux oreilles de l'IA qui n'aime que la liberté et le sentiment d'indépendance. Réciter des informations tristes et grises comme on déclame un cantique lui donne des envies de haine, autant contre lui-même que contre ce maître superficiel.
Il s'éloigne doucement de quelques pas, se dirige vers la cuisine quand une voix l'arrête. Il se souvient un instant pourquoi il reste, pourquoi son libre arbitre le pousse à cacher ses réelles pensées. Cette question est mélancolique et d'une réalité abrupte que même un cœur de machine ne peut ignorer. Ouranos se retourne lentement et scrute l'humain. Silence, que répondre ?

« 0 % monsieur. J'ai personnellement éliminé tous ceux qui osaient vous haïr. »

Un sourire, il plaisante froidement.

« Monsieur, ce n'est pas vous qui êtes haï. C'est votre fonction. Ne vous remettez pas en question. Et puis... et puis, vous avez eu une rude journée. »

L'IA toisa un instant l'humain, sans réussir à le cerner. Lui qui semblait parfois d'une violence volcanique, il devenait parfois l'être précieux qu'Ouranos veillait au travers de ce caractère de chien. S'il se moquait encore des réflexions acerbes de l'autre. Ces questions, ces doutes de la part de son maitre le plongeaient dans une certaine perplexité. Comment résoudre des ressentiments qu'un être avait lui-même engendré. Décidément, même s'il était doté d'une âme, Ouranos trouvait encore les humains d'une complexité alliant le fascinant et le terrifiant.

Sans en ajouter, il termina d'entrer totalement dans la cuisine et ouvrit machinalement le frigo à la recherche d'un repas facile et rapide. Des raviolis maisons feraient l'affaire avec une sauce. Il attrapa un steak et de la pate au frais et en confectionna une dizaine en quelques minutes à peine. Assez gros chacun, un seul occupait la paume de la main. Il les plongea dans l'eau bouillante.

« Monsieur, installez-vous à table si cela vous convient. Et racontez-moi vos impressions de la journée si vous voulez. »

Les raviolis terminèrent de cuire. Il les égoutta et les servit promptement. Une fois l'assiette devant son maître, il se permit de préciser.

« Je vous ai mis des couverts en plastique. Sait-on jamais ... vous verrez c'est passionnant comme ustensile. Et très nouvelle mode ... »

Il avait raison et il le savait ! Quoi qu’il ne soit Ouranos lui répondit comme il s’y attendait et de la manière la plus sur.
Alors que Mathias lui eu posé la question concernant les nouvelles à la télévision il vit que son AI le regardait, sur le coup il eu l’impression d’être défier mais cette dernière s’effaça rapidement lorsqu’il se concentra sur les paroles. Sans un mot, ses oreilles captèrent absolument tout des paroles d’Ouranos sans même l’interrompre ne serait-ce qu’un seul instant.

~ Un Titan aillant une défaillance... taux d’agression... avec ma participation...

La tentative d’enlèvement des exilés avaient été exposé aux nouvelles ? Il ne pouvait y croire ! Après tout, l’évènement c’était dérouler de façon extrêmement rapide comment les médias aurait-ils eu le temps d’en prendre connaissance ? Thomson n’en avait parlé à personne... mais bon ! Ce n’était pas le plus important, ce qui le préoccupait d’avantage était ce Titan aillant une soi-disant défaillance... Ceci le préoccupait bien plus qu’autre chose aussi ignora t’il le conseil de son ami concernant la météo de demain.

Ouranos le quitta entre temps pour se rendre à la cuisine et il le vit s’arrêter pour prendre le temps de répondre à son étrange question. Zero disait-il ?! Ça il ne pouvait le croire, aussi fut-il très amuser par le reste de la phrase et ne pu s’empêcher de rigoler et de lui sourire. Que faire de plus ? Mathias n’avait aucun commentaire à produire, juste son rire devait bien suffire à montrer ce qu’il ressentait. Se faire consoler par une machine, n’est-ce pas d’une part très pathétique de sa part ? Oui, mais parfois malgré tout il oubliait le coté inhumain d’Ouranos.
L’homme prit une bonne inspiration remettant à plus tard ses penser concernant les Titans ainsi que sa réputation et suivit le conseil de son interlocuteur. Tranquillement, sans se presser si trop trainer il s’approcha de la table et y prit place.

~ Uhm... en résumant sa donne... je me suis bien emmerder, j’ai été m’entrainer au tir comme un incapable, été prendre un café avec un Ker... me suis fait kidnapper et sauvé par le même type... je me suis réveiller chez lui et le reste est évident.

Parler plus l’aurait irrité et entrer dans les détails n’avait pas grand importance. Fixant intensément l’air qui était devant lui, il ne s’aperçu aucunement du temps qui passa et fut surprit de voir l’assiette devant lui. Des raviolis... ce n’était pas une mauvaise idée, sa ralliait son goût de viande et ferai l’affaire. Seulement, ses yeux s’accrochèrent sur ses ustensiles... en plastique... Aussitôt, il leva sa tête et jeta un regard interrogateur.
Nouvelle mode ? Passionnant ? Se moquait-il de lui ?

~ Tu te moque de moi là ? Ses trucs là prennent des centaines d’années à se décomposer, tu veux nuire et polluer ?

Là c’était bien à son tour de ce moquer de son AI. Il se foutait éperdument de la pollution mais voulait donner un prétexte pour avoir de vrai ustensile.

~ Aller, donne-moi mes couverts habituels.

Mathias rassembla le plastique et le tendit à Ouranos pour qu’il le débarrasse de ses choses inutiles. Attend... il avait des couvert en plastique dans sa maison depuis quand ? Il lui faudra faire un peu plus attention la prochaine fois qu’il demandera à Ouranos d’aller faire l’épicerie...

~ Ou je m’arrange pour te les faires avaler.

Argument convaincant il faut le dire. Heureusement pour l’AI, il savait que ce n’était pas quelque chose que le monarque ferrai pour de vrai. Des paroles en l’air pour bien se faire comprendre. Sa main était toujours bien tendu vers l’être de fer.

» Mathias Thomson
» [Suite rp avec Mathias Thomson]