Entre les nuages et la fumée [Libre]

{Pour ce RP, j'ai "légèrement" repris mon premier post RP entrepris avec un personnage qui s'est barré en plein milieu du RP, donc, ca compte pas.}

Un oiseau quelque peu téméraire survolait ce qu'il restait de vie, au dessus de ce centre de consommation, quand soudain, il ne se passa rien d'extraordinaire. La foule, en forme de masse abrutie serpentait les trottoirs et fourmillaient devant la grande place. Les derniers rescapés qui siégeaient cette ville ne regardaient plus que leurs pieds, alors qu'ils passaient d'une boutique à une autre. Les nuages gris menaçaient continuellement ces crétins de survivants qui espéraient encore quelque chose de la vie. Aucun de ceux qui traversaient cette place n'était intéressant. Ils étaient tous pareils, des hommes, des femmes et des robots qui n'avaient rien d'exceptionnel, et ce, sans compter leur impolitesse. La foule se bousculait, les épaules s'entrechoquaient mais le temps pressait trop pour s'excuser.

Manzo venait du Ghetto. C'était par là que les exilés comme lui vivaient, là bas ou a ce Centre de Consommation. Mais l'humanité qui survivait ici, les "riches" en particulier avaient l'air de s'amuser à placer le ghetto de l'autre côté de la ville, et le Centre de Consommation en hauteur. En somme, les deux endroits les plus fréquentés par les exilés étaient opposés. Mais Manzo avait quand même pris la peine de parcourir ce chemin, en empruntant diverses ruelles peu fréquentées qu'il connaissait depuis trop longtemps. Encore trop de gens voulaient sa mort, à Immortal City, on lui crachait dessus, tous les dix mètres.. [...] Il s'était adossé à un petit monument aux morts, près de l'entrée du centre. D'un côté, il regardait les gens qui entraient et sortaient, ayant affaire à des molosses armés. Il voyait, à l'interieur, un terrain technologique ou fossilisaient toutes ces boutiques de divertissements... Ça ressemblait étrangement au ghetto... Avec l'illusion de richesse en plus.

Il n'avait pas peur de se montrer à ceux qui entraient et sortaient du Centre. Ces gens là, la plupart du temps étaient des sympathisants du parti de Manzo. Celui ci pensait qu'on allait pas vouloir le tuer par ici. Il craignait et évitait plutôt le centre de consommation, le palais ou bien la base militaire, mais là, la fatigue aux pieds et la tête ailleurs, Manzo s'était rendu ici, plus ou moins inconsciemment. Tout le monde voulait sa peau. [...] Alors, n'osant tourner le dos encore une fois, il s'accroupit contre un mur, près d'une des portes d'entrée du centre. Il grilla une clope, déprimait, regardait cet oiseau insolent entre les nuages et la fumée.

» A la recherche du Petit Prince... [Libre]