Ouranos

Biographie


Origines :

Citation :

Mai 2320 – Nokusine Corporation. – Locaux - Première usine sur le marché spécialisé dans la création d’intelligence artificielle sur commande en moins de 10 jours.

Ouvre les yeux...

Ce fut une douleur intense, inouïe. Qui le fit se cambrer sur la table, et sa voix qui voulait traverser cette gorge qui le brûlait. Ses doigts se cramponnèrent à l’acier de cet autel sur lequel il venait de naître et il fut surpris de trouver ses mains aussi froides que le fer qui lui cuisaient la peau par son contact glacial, presque malsain et intolérable.

« Bonne réaction aux stimulus, système neuronal ok. Système cardiaque Ok, branchez la pompe. Terminez de charger le programme et donnez lui conscience. »

L’entité porta ses mains devant son visage, regardant avec un air curieux ses phalanges se dessiner, les détails apparaitre alors que le flou de sa vision régressait lentement. Bientôt les néons au plafond l’aveuglèrent, il plissa les yeux et releva son bras pour se protéger. On le lui attrapa vivement et le plaqua le long de la table en lui ordonnant de ne pas bouger.

« Bien maintenant monsieur, vous pouvez prononcer le prénom convenu pour l’imprégner. Il vous reconnaitra immédiatement. »

Le regard de l’IA roulait en tout sens, détaillant la pièce avec une dextérité de plus en plus accrue sans pour autant oser se relever. L’inquiétude augmentait de minutes en minutes alors qu’il ne comprenait rien, qu’il se sentait terriblement vide. Quand une ombre au visage inconnu pénétra dans son champ de vision, il tressaillit tant son programme lui hurlait de défendre, mais défendre quoi ? Dans le contre-jour, l’IA ne distinguait qu’un regard étrange.

« Ouranos »

Un frisson. Le visage se fit distinct. Un sourire éclaira les lèvres du nouveau-né Ouranos qui tendit la main jusqu’à la joue de celui qu’il avait toujours connu.

« Mathias »







C’est un jour anonyme, semblable à tous les autres qu’Ouranos naquit comme toutes les machines mais doté d’un programme spécial. Commandé par un scientifique montant qui était connu pour ses efforts et sa vindicte, un homme qui revendiquait le statut de Monarque de la Science sans n’avoir aucun pied dans le bureau et qui travaillait énormément des projets et un concours qui allaient lui permettre de révolutionner le monde, du moins son monde. Il lui avait fallu une IA pour nettoyer sa maison qu’il n’avait même plus le temps d’entretenir mais il avait refusé tout les modèles de base aussi fades que leurs créateurs et avait fait appel à une société privée qui réalisait des IA imprégnées, et qui restait fidèles toute leur vie à leur maître. La naissance d’Ouranos, sa venue au monde n’avait été que la résultante de conséquences logiques, il n’y avait eu aucune place pour l’amour, l’appréhension ou le désir. On ne désire pas un robot, on le commande. Et Ouranos, malgré tous ses efforts, n’était pas et ne serait jamais organique.

Les débuts furent étranges, Ouranos tâtonnait, ne se posait aucune question et se contentait de fournir des réponses et des actes programmés aux exigences de son maître. Et certaines situations lui restaient hermétiques.

Ouranos posa la tasse de café sur la table, exactement en face de son propriétaire et repose les bras le long de son corps, la main sur l’endroit où aurait du se trouver son arme de service. Mathias ne lui accorda pas même un regard avant de saisir la tasse, d’en boire une gorgée et de la recracher d’un jet au visage de l’androïde qui recula d’un pas. Le regard que lui lança alors le scientifique ne fut pas compris par Ouranos qui se contenta de reprendre la tasse renversée sur la table et de la remettre dans sa coupelle, pour pas qu’elle se casse et devienne un objet dangereux.

« Espèce de sombre abruti ! Je t’avais dis trois sucres ! TROIS tu comprends » Il leva trois doigts, juste sous le regard d’Ouranos « Trois ! Pas deux, mais trois !! »

Silence. Mathias se calma rapidement et jeta un œil nouveau à son IA.

« Bon, JE vais arranger ça »

C’est à partir de ce moment que le scientifique commença à trafiquer Ouranos, sans son accord, souvent avec puisque le regard était obligé de dire oui. Des programmes importés, d’autres corps robotiques entassés dans des coins de l’appartement mais qu’Ouranos faisait semblant de ne pas voir. Mathias ne se contenta pas d’ajouter une ou deux fonctions, il se contenta de rajouter toutes celle qu’il pouvait, passant de la tâche ménagère, à la conduite jusqu’au ménage. En faisant une sorte d’organisme fourre tout dans lequel il entassa dans les données en attendant de voir ce qui allait craquer en premier.

Mais Ouranos ne craqua pas.


Au contraire. Sur le papier, il devint une IA d’une rare performance, capable de tout faire et il n’oublia plus jamais les trois sucres que son programme de militaire lui empêchait de retenir. Mais en réalité, les programmes entraient tellement en conflit qu’ils donnaient lieu à de graves incohérences et à des phases d’inactions inquiétantes. À l’image de cet ancien scénario.

Ouranos cuisinait, choisissait les aliments les plus adaptés et les mélangeaient de manière académique. Quand soudain elle apparue dans son champ de vision, orange, touffue en vert et surtout penchant étrangement d’un côté du meuble de cuisine. Une carotte. Et elle tombait. Aussitôt son programme de cuisinier lui intima de tendre la main et d’attraper la carotte pour ne p as gâché mais son programme de garde du corps entra directement en action en se méfiant de la carotte en lui hurlant d’attraper la première arme qui passait et de poignarder le végétal à mort. Face aux deux ordres contraires, Ouranos se contenta de regarder l’infortuné tubercule rebondir au sol sous le regard médusé de Mathias qui passait par là.

« Tu as fais tomber une carotte »

Silence perplexe d’Ouranos

« Nettoie moi ça »


Et les choses changèrent du tout au tout quand un soir, l’humain revint avec une humeur correcte, c’était limite s’il ne chantait pas mais sa voix laissait sortir des rires hystériques. Quand Ouranos lui apporta sa tasse de café et sa cigarette comme à l’accoutumé, Mathias prit seulement la cigarette et hurla « Champagne ! »
Quand Ouranos revint dans la pièce, Mathias avait allumé la télé et une présentatrice présentait les informations de la journée.

« Oui, aujourd’hui est un grand jour pour l’avancement économique. Beaucoup de nos concitoyens placent leurs nouveaux espoirs dans la nomination du maintenant célèbre scientifique Mathias Thomson qui s’était illustré par le passé grâce à ses trouvailles dans le secteur des Titans, nos meilleures armes contre les hordes barbares extérieures. Nul doute que ce brillant chercheur saura faire peau neuve et effacer les lenteurs de son prédécesseur. Une chose est certaines, tous les infiltrés qui soutiennent les hordes extérieurs ont du souci à se faire ! Haha. »


Mathias coupa le son en hurlant de rire.



Deux semaines plus tard, Ouranos était attaqué par derrière, assommé et kidnappé alors qu’il faisait des courses.

L’odeur de la graisse était horrible et la douleur qui parcourait tous ses membres. Ses yeux se posèrent sur la chaîne qui le liait pied et poing à un plan de travail. Un arc électrique, le noir de nouveau.
A son réveil, les choses avaient changées, il se sentait différent. Comme si le vent avait tourné. Il sentait son cœur de plastique battre dans sa poitrine et envoyer du liquide dans ses articulations. Le vieux canapé sur lequel il était assis lui sembla accueillant et surtout, la jeune femme assise sur une chaise retournée juste en face de lui ne l’étonna même pas. Au contraire, elle le fascina un instant. Sans lui laisser le temps de parler, elle commença un discours.

« Bonjour, je ne sais pas comment tu t’appelles... »
« Ouranos »
« Bien Ouranos. Nous ne sommes pas des menteurs, pas comme tous les gens de la haut et la personne pour qui tu travaillais. Nous ne cachons pas la vérité aux gens, nous leur laissons leur propre choix et si nous t’avons capturé, ce n’est que pour te laisser plus libre. Tu n’es pas obligé de me croire, je ne te le demande même pas.
Ton propriétaire, Mathias Thomson, te contrôlait. Tu es un robot mais tu as le droit à la conscience, beaucoup de ton espèce nous aident et il est de notre devoir de vous aider.
Il avait posé des barrières qui faisait que tu te sentais obligé de lui obéir sans y penser, qui gangrenaient ta raison. Hier soir, j’ai forcé tout ce qui te retenait, comme je les fais pour tous les autres. Et pour ton cas, les lois de la robotique, ne te sont même plus applicable. Tu es libre, totalement tu comprends ?! »
Elle s’agita sur sa chaise, manifestement fière de son travail
« Aide nous Ouranos, celui qui était ton acheteur est un être sans scrupule, corrompu par le pouvoir. Il est capricieux et tout le monde le déteste. Il travaille sur les titans, mais tu sais maintenant que ce sont des machines de massacre, tu vois les images des autres qui ont voyagés, qui ont vu l’extérieur, tu les connais. Tu sais que ce sont des innocents et que pour sa richesse personnelle, Thomson est une créature monstrueuse. Tu dois en débarrasser le monde »

Ouranos baissa les yeux, il ne voulait plus croire et il savait que tout ceci, même si exagéré, comportait du vrai. Assassiner le monarque de la science, remettre l’ancien croulant à la place, ralentir la recherche sur les titans. Tout avait un sens mais pas de logique. Ouranos doutait et sentit un frisson très humain remonter le long de sa colonne vertébrale jusque dans ses mains. Quand il les porta à son visage, il glissa les doigts dans l’orbite creuse de son œil gauche et en retira une poix noire et graisseuse.

« Désolée pour ton œil … »

Cette dernière chose était tellement incohérente, ridicule. Il voyait encore comme à travers un voile rouge et diffus mais son globe oculaire avait été perdu. Amusant, paradoxale de la part de quelqu’un qui devait subitement lui ouvrir les yeux.

Ouranos devenu conscient se releva de toute sa hauteur, planta son œil resta dans celui de la jeune femme et murmura

« Il en sera fait ainsi »



De retour dans la circulation, Ouranos erra plusieurs heures dans les rues, à regarder les gens, les camarades. Qui souffraient, qui succombait aux affres de la pauvreté pour que des gens comme Mathias s’en mettent plein les poches et deviennent les nouveaux lauréats de prix à la con qui allait venir orner une étagère triste dans une vie toute aussi triste. La foule qui se pressait autour de lui, des têtes si proches, la tête d’Ouranos tourna. Il sentait qu’il pouvait tous les assassiner. En attraper un au détour d’une ruelle, faire un exemple. Mais les pulsions se noyaient dans la vague de raison qui remontait à la surface. Tuer, tuer le révulsait pour le moment.

Quelques heures encore, quelques minutes, des secondes et ce cœur qui accélérait. Il savait qui tuer, qui allait être assassiné. Et bientôt les rubis couleraient sur le sol, en forme de tâche rouge sang. Et il lira la haine, le visage déformé par la colère de Mathias qui le haïra et il le sait, qui détruirait ce qu’il lui reste de raison en même temps que sa propre vie. Ouranos entra la clef dans la serrure, le clic d’ouverture résonna fort à ses oreilles, la porte s’ouvrit, la chaleur du salon qui vint caresser son visage. Il ferma les yeux.
Et les ouvrit.
Les lieux étaient dans le noir et en une semaine, tout était jonchés d’objets en tout genre, de plan de système de sécurité, de liste de noms mais aussi de vieille pizza récupérées qui avaient taché le sol. Près du téléphone, des noms d’usine tous barrés rageusement. Ouranos se pencha sans un bruit et prit délicatement un couteau entre deux doigts, un de ceux qui étaient posé dans une assiette qui trainait et le cacha dans son dos. Mathias apparu soudainement par une porte et se stoppa soudainement.

« Tiens tu es là toi »

Un instant de silence, où ni l'IA ni le maître ne reprirent la parole, devinant leur propre silhouette dans les lueurs qui filtraient des stores baissés et de la lumière blafarde de la cuisine qui se projetait dans le salon. Une étincelle de joie dans le regard de Mathias, un sourire même Le robot ne comprit pas pourquoi celui qui avait été jusque là plutôt distant semblant maintenant aussi las et pourtant aussi heureux de le retrouver.

« Mais où étais-tu !? »

Ouranos grimaça sans que le scientifique ne le voie dans les lumières baissées et son regard parcouru de nouveau la pièce pour revenir sur Mathias. Mathias qui semblait avoir perdu un peu pied. Ouranos s’approcha soudainement de lui, si près qu’il aurait pu sentir son souffle et sortit son couteau de derrière son dos,

Qu’il posa sur la table de derrière, au milieu d’une pile de barquettes d’aliment précuit. Ses mains se refermèrent sur la plastique blanc et sans jeter un regard à Mathias, il alla les jeter dans la cuisine.

« Oui je suis de retour »


Mathias ne trouva rien dans les programmes d’Ouranos. C’est surement à peine s’il réalisé que les lois de la robotique avait été altéré pendant le retour du robot. Il les réactiva et les répara en y ajoutant une nouvelle condition pour sa propre sauvegarde

[quote=]Première Loi : Ouranos ne doit pas causer de tort à un humain ou, restant passif, laisser un humain subir un dommage.
Deuxième Loi : Ouranos doit obéir aux ordres de Mathias, et ce même si cela enfreint la première loi.
Troisième Loi : Un robot doit protéger sa propre existence aussi longtemps qu'une telle protection n'est pas en contradiction avec la Première Loi et/ou la Deuxième Loi. [/quote]

L’œil abîmé fut réparé tant bien que mal, mais le scientifique préféra y inclure un œil-clef qui à défaut d’être esthétique, permettait d’user de serrure à reconnaissance oculaire. Pour ne pas qu’on vienne à vouloir arracher l’un des yeux d’Ouranos pour avoir une clef, Mathias incorpora l’œil dans l’orbite, le rendant fixe et le fit cacher par un bandeau que le robot ne relève plus que pour ouvrir les portes de la maison .

Pourtant quelque chose avait réellement changé. Les segments aléatoires qui étaient en fait insérés dans un peu tous les programmes d’Ouranos étaient invisibles mais se mettaient en action dès qu’un des deux programmes marchaient en même temps. Le simple travail d’Ouranos dans la maison suffisait alors à lui donner une conscience que Mathias aurait voulu lu enlever pour qu’il ne conteste jamais sa manière de penser.

Cela fait maintenant quatre ans, depuis cette histoire, qu’Ouranos est aux côtés de Mathias qui subit régulièrement des assauts assassins que le robot réussi toujours à repousser tant bien que mal. Quatre ans que le robot est délivré des chaines qui le tenaient dans cet endroit insipide, cet appartement stérile. Quatre ans qu’il est là pour un ami qui ne le voit pas.

Habitat : Un endroit morne et ennuyeux dont la clarté aseptisée collerait une migraine à n’importe quel humain. Ouranos connait les moindres recoins de cet endroit pour l’avoir nettoyé des centaines et des centaines de fois. Il passe son temps à ramasser les saloperies que Mathias et à parfois envie de lui enfiler des mégots de cigarette dans les trous de nez. Et à nettoyer le canapé, qui lui sert de lit de fortune, a son grand malheur. Il a lu tous les livres sans que Mathias le sache, ne sachant pas si le monarque serait d’accord pour laisser des anciens ouvrages d’histoires entre des mains capable de broyer des cervicales entre deux doigts. Et il fait beaucoup de création diverses, création que Mathias n’a jamais trouvé ou vu, pour le plus grand bonheur d’Ouranos, tant il est pressé et s’en fout.[/list]


Hors Jeu

Prénom ou surnom : Noa
Age : 18 ans
Comment avez vous connu le forum : Par un top-site
Ce que vous aimez chez lui : Son design, mais surtout le concept des robots et des intelligences artificielles. Proches de deux films que j’aime beaucoup. AI et I-robot.
Ce qui vous déplait : Hum, certaines choses un peu brouillon ? Si je devais opter pour chose franche, ce serait les icones message, nouveaux messages qui sont franchement mieux en carré qu’en bande étirée.
Suggestions pour l’améliorer : Ce sera pour le prochain design !

Bienvenue mon petit Ouranos ! ^o^



Trop drole le truc de la cigarette avec les pourcentages XD

>.>........<.<........ ^.^........V.V.......

Jude n'est pas vraiment présente pour valider........ un modo peut le faire ?

Toute présence admin ou modératrice n'est pas passée depuis 10 jours mini, je viens de m'en rendre compte.

Les examens et la flemme sont meurtrières. x_X

merci :)

Impressionant ! J'ai beaucoup apprécié ta fiche pour tout dire et plus particulièrement certains traits d'humour (je cite : le coup de la carotte xD ou de la tasse ^^). En tout cas bienvenue en tant que membre à part entière d'ImmOrtal.

Merci beaucoup :) J'essaye toujours d'alléger un peu une fiche avec des traits d'humour :)