Un contrat tombant du ciel, un rêve ? [Libre]

Tora était arrivé jusqu'à cette ville. Il ne se rapellait plus exactement comment. Il avait des trous de mémoires, ça lui importait peu. Tant qu'il arrivait à un endroit à peu près peuplé... Et pour être peuplé... Il voyait les foules d'ici ! Une foules de futurs embaucheurs, cherchant quelqu'un qui mettrait un terme à une dispute, qui vengerait ou tuerait...

Il était là pour ça après tout, lui, le garçon aux allures d'ange mais au coeur de pierre...

Il s'approcha doucement et vit les citadelles, les gens, le ciel froid... Tout cela lui semblait si... méconnaissable... Comparé aux ruines où il avait vécu, dans l'endroit où il avait été banni... Ses propres parents adoptifs l'avaient jetés comme une vieille chaussette une fois grandi. Il serra les dents à cette pensée. Il allait entrer finalement quand un garde l'interpella.

Tora jeta sur lui son regard violet et froid, et l'homme frissonna. Tora haussa un sourcil. Son espèce de sabre en métal était accroché à sa ceinture et il pendouillait, prêt à l'emploit. Une arme également, fabriquée par ses soins, qui tiraient des balles composées de matériaux qui brulaient la chair. Allait-il devoir provoquer une esclandre, à peine à l'entrée de la grande ville ?

Laissez-moi...

Il retira d'une saccade la main du gardien posée sur son épaule. Des robots, il le voyait à présent, était là également, armés. Il allait se faire tuer ou quoi ? Et ces gens autour qui marchaient sans faire attention à lui, l'ignorant totalement... Les hommes l'avaient toujours dégoûtés, on ne pouvait faire confiance à personne donc ! Il posa sa main sur son sabre, le nez retroussé en signe de colère, quand...

Quand soudain, il ne se passa rien d'extraordinaire. La foule, en forme de masse abrutie serpentait les trottoirs et fourmillaient devant la grande place. Les derniers rescapés qui siégeaient cette ville ne regardaient plus que leurs pieds. Les nuages gris menaçaient continuellement ces crétins de survivants qui espéraient encore quelque chose de la vie. Aucun de deux qui traversaient cette place n'était intéressant. Ils étaient tous pareils, des hommes, des femmes et des robots qui n'avaient rien d'exceptionnel, et ce, sans compter leur impolitesse. La foule se bousculait, les épaules s'entrechoquaient mais le temps pressait trop pour s'excuser.

Manzo allait voir près du portail de la ville. C'était par là que les exilés comme lui allaient souvent. Mais l'humanité qui survivait ici, les "riches" en particulier avaient l'air de s'amuser à placer le ghetto de l'autre côté de la ville. En somme, les deux endroits les plus fréquentés par les exilés étaient opposés. Mais Manzo avait quand même pris la peine de parcourir ce chemin, en empruntant diverses ruelles peu fréquentées qu'il connaissait. Encore trop de gens voulaient sa mort, à Immortal City. [...] Il s'était adossé à un petit monument aux morts, près du portail. D'un côté, il regardait les gens qui entraient et sortaient, ayant affaire à des molosses armés. Il voyait, de l'autre côté du portail, un terrain vague ou fossilisaient plusieurs bâtiments... Ça ressemblait étrangement au ghetto... En tout cas, la différence était maigre.

Il n'avait pas peur de se montrer à ceux qui entraient et sortaient d'Immortal City. Ces gens là, la plupart du temps étaient des sympathisants du parti de Manzo. Celui ci pensait qu'on allait pas vouloir le tuer par ici. Il craignait et évitait plutôt le centre de consommation, le palais ou bien la base militaire, où tout le monde voulait sa peau. [...]Et puis il vit un gars entrer. Visiblement, il n'avait pas droit au même contrôle rétinien que les autres, puisqu'il se contenta de planter son regard dans celui d'un garde. Visiblement, ca lui suffisait.

Tora avait donc posé sa main sur son arme, laissant le garde l'observer longuement, quand la foule se fit plus dense à l'entrée. Bien. Son air taciturne garda son impassibilité, mais Tora réussit à se fondre dans la foule tant et si bien qu'il disparut aux yeux du garde.

Le jeune homme était dans la foule, et respirait avec difficulté à cause des hommes et femmes autour de lui. Les quelques robots faisaient un peu de bruit, et il serra les dents. Ca ou une esclandre.

Il réussit à s'extriper de la ligne de gens qui s'en allaient vers le centre de cette ville. Il s'éloigna de quelques pas, pour mieux respirer. Une impression d'etouffement, et une envie de tous les tuer, ces êtres répugnants. N'empêche, ils l'avaient sauvé, du moins temporairement faute de mieux.

Que pouvait-il faire à présent ? Si il trouvait un contrat qui le liait à une personne dans cette ville, il pourrait passer comme il voudrait. Les gens qui voulaient se venger, ca ne devait pas manquer ici, hein ? Il fallait juste chercher. Il avait tout son temps...

Tora s'avança, comme il pouvait, perdu à travers tout les batiments. Il ne savait où aller, mais son air restait aussi calme que possible. Il avait reité sa mainde son arme, pour ne pas paraitre dangereux. Il espérait que quelqu'un aurait besoin de ses services. Ca lui permettrait de gagner un peu d'argent, et qui sait ? De venir habiter dans un coin moins paumé que le monde détruit de débris où il avait vécu...

» A la recherche du Petit Prince... [Libre]