Loki Marliera

Ce n’était qu’un petit garçon comme il y en avait beaucoup d’autre. Né un 13 avril de l’année 2301, ce garçon n’a jamais vraiment vu autre chose que la citée d’Immortal, et cela pour plusieurs raison. La première c’était qu’il était bien trop jeune pour sortir en dehors du dôme qui protégeait la ville de la pollution extérieur, du mal extérieur, et la seconde, et non des moindre parce qu’il était le fils du Roi. Il y avait de quoi être fier, ce que le jeune garçon pourtant ne comprenait pas vraiment au premier abord : c’était quoi, d’être un prince ? Est-ce qu’on avait une apparence différente des autres ? Est-ce que c’était mal ou bien ?

Ses précepteurs avaient beau lui donner touts les définitions qu’ils voulaient, il avait du mal à vraiment s’y retrouver. Lui, il ne se sentait pas différent pourtant, et cet état de fait continuera de le hanter une grande partie de sa vie. Mais en tant que tel, il se devait pourtant d’avoir un nombre d’obligation conséquent. Il devait apprendre des choses qui ne l’intéressait pas vraiment mais le faisait avec bonne volonté, pas pour lui, mais pour les autres. Et puis plus il grandissait, plus il entrevoyait la fonction qui lui avait été déchu dès sa naissance. La famille royale se devait d’être un exemple pour les autres, être pareil et différente à la fois…Montrer quelque chose qu’il n’était pas forcement. Mais pourtant, il devait le faire, alors il le fit, parce que c’était normal, parce que il n’avait pas non plus le choix. Et puis qu’est ce que cela changerait de toute manière ?

Etre un petit prince, c’est sans doute ce que souhaiterait tout les enfants, mais ceux la ne savent pas vraiment ce que c’est d’avoir cette fonction, d’être important alors qu’on savait à peine ce que signifiait se mot. Lui, pendant un temps dans son enfance, il avait ardemment souhaité être un de ces autres, un anonyme qui n’avait pas besoin de parler étrangement avec des mots compliqués, ni d’apprendre tout un tas de geste qu’il trouvait curieux mais exécutait quand même. Il voulait jouer, vraiment, normalement, sans que quelqu’un le chaperonne sans cesse de peur qu’il se blesse. Sa douleur n’était pas physique, mais morale. Il était tout seul dans un monde remplit d’être vivant comme lui. Personne n’osait l’approcher ou alors ces relations restaient stériles, ternes et distantes. Il était pourtant sensible, très, peut être un peu trop même…Alors comme ce n’était pas bien de pleurer lorsqu’il y avait quelque chose de triste, il attendait d’être seul pour le faire, jusqu’à ce que les larmes se tarissent d’elle-même et qu’il remplace son regard chocolat brillant de larmes salées par un visage plus neutre, plus digne.

Comme on lui avait dit, pleurer ne servait à rien, tout comme rester dans son coin en attendant que la tristesse parte, ou ne pas parler pendant plusieurs jours parce que notre gorge était trop nouée pour le faire. Ça ne ramenait pas les morts à la vie, ça ne soignait pas les malades…Et ça inquiétait les autres. Sa famille, le peu d’amis qu’il avait…Alors pour ne pas leur faire du mal, il finit par dissimuler ses blessures derrière un sourire. Il ne savait pas si il était devenu plus fort, mais c’est ce qu’on lui avait dit lorsqu’il avait simplement sourit tristement à un événement dont il ne se souvient plus vraiment. Mais il ne faisait que cacher, tromper. Les première fois furent dures, puis petit à petit, cela devint un réflexe, un simple automatisme qui n’avait plus rien de compliquer. Lui qui n’aimait pas le mensonge…Lui, il dissimulait ses blessures aux yeux des autres…
C’était devenu normal…

Il était également un enfant assidu qui apprenait plus pour les autres que pour lui. Oui, il aimait quand on lui disait « c’est bien », « bravo », « tu apprend vite. », après tout un enfant à toujours besoin de la considération des autres et de leurs amours. Il avait des précepteurs humains, d’autres IA, mais dans sa tête, c’était du pareil au même : des êtres qui vivaient, s’énervaient, lui enseignaient tout un tas de chose, parfois intéressante, des fois beaucoup moins.

Et puis il avait un petit frère ainsi qu’une sœur qu’il aimait beaucoup parce qu’ils étaient sa famille, en plus de ses parents. Cet amour qu’il partageait avec eux était sans doute le plus fort. Son petit frère était un garçon adorable et innocent, sa sœur, certain IA qui était gentil avec lui et d’autres enfants qu’il voyait de temps à autres, même si il n’était pas toujours aussi proche des uns que des autres. Raziel Namikaze faisait partie de ceux là, il était drôle et diamétralement opposé à Loki mais ils s’appréciaient pour ce qu’ils étaient, bien que leur première rencontre avait été plutôt surprenante (le jeune Raziel l’avait bousculé parce qu’il fuyait visiblement quelqu’un, qu’il apprendra plus tard être un de ses professeurs et le prince l’avait aidé à se caché…C’était sans doute l’une des partie de cache-cache qu’il avait préférée). L’un des seuls humains avec qui il s’entendait un tant soit peu…
Il vieillit, comme chaque être humain tout en prenant en maturité et en responsabilité, perdant en innocence aux fils des ans. Chaque sacrifice est important, le sien n’était pas si terrible comparé à d’autre. Il le fallait, c’était son devoir. Un mot qui revenait souvent dans sa tête. Presque tout son univers tournait autour de ça. Ce qu’on doit faire, ce que l’on veut faire restait associé. Mais il le faisait sans doute autant pour lui que pour les autres, parce que tout le monde n’avait pas la chance de pouvoir faire quelque chose, d’avoir autant de poids dans la balance de la ville. Il n’était pas un monarque…Mais il espérait pouvoir faire quelque chose. Parce que bien que changer par les années, le fond restait le même.

Il était un idéaliste, il avait toujours voulut qu’il n’y ait plus de tristesse, plus de mort, plus de malade…Mais il n’était plus un enfant et savait très bien que tout ça était irréalisable. Sa connaissance du monde actuel avait mûrit, alors dès qu’il le put et après avoir longuement parler avec ses parents (et réflachit seul également), il réussit à rentrer chez les militaires. Ce n’était pas qu’un simple service militaire qui voulait faire mais bien être un militaire à part entière. Il faut avouer que faire admettre ça à ses parents n’est pas toujours chose aisé, mais il était décidé, même si c’était assez opposé à son caractère. Mais au moins il servirait vraiment à quelque chose, protégerait ceux qui lui était important tout en essayant de changer les choses. Il fallait qu’il y ait moins de ces conflits inutiles qui décimaient des innocents, des personnes qui attaquaient simplement dans le but de survivre.

C’était sans doute dangereux mais finalement ça n’avait pas grande importance : il serait utile, vraiment et directement, serait sur le terrain et puis il espérait que ce serait différent de sa fonction. Et puis il n’était pas seul, pas vraiment.
Bien sur au début, ça n’avait rien de réjouissant. Il n’avait pas une fonction à risque, c’était même le contraire, même si il était hiérarchiquement bien placé à son plus grand damne (famille oblige), mais c’était différent et étrangement excitant. Il n’était plus que le prince, il y avait autre chose en lui, peut être que pour une fois depuis longtemps, il s’était vraiment sentit à sa place. Pendant quelque temps il l’était, confronté aux morts simplement sur le papier, ce n’était pas pareil. Il était jeune encore, un peu plus de 18 ans à ce moment là.

Mais ses premiers pas devinrent de l’expérience et finalement, comme tout les autres, il eut ses premières expériences aux combats. Le vrai. Lorsque la règle principale est, tué ou être tué sans autre forme de procès. Si on fait une erreur, alors c’était la dernière. Lorsqu’il revint de sa première bataille, il ne semblait extérieurement pas avoir changer, mais au fond, c’était le cas et ça n’avait fait que renforcer son désir de modifier les choses. Il n’en a jamais parlé, tout comme il parle rarement de ce genre de bataille. Ça ne sert a rien d’en parler, ça ne fait qu’inquiéter les autres. Ça n’était qu’un coup à prendre finalement, une simple et horrible habitude. A la base, il était plus froid, différent, pour ne pas flancher, pour assumer jusqu’au bout cette vie qu’il avait malgré tout choisit. Il avait une liberté qu’il avait toujours eut du mal à frôler du bout des doigts en étant enfant, mais la liberté est associée aux responsabilités. Celle de faire des choix par nous même, et si le chemin est mauvais, l’erreur n’incombe qu’à nous.

Et puis il y avait des choses qui n'était pas dites, des actes dont peut de personnes avaient la connaissance à l'extérieur mais qui le frappa de plein fouet. Cette cruauté dont il ignorait tout, simplement ces enjeux politiques qui décimaient des vies. ça n'avait rien à voir avec ce que l'on voyait de l'extérieur. Il avait cru avoir fait une erreur un jour, lorsqu'il c'était retrouver confronté à se genre d'ordre de barbarie gratuite...Mais il s'était reprit. Après tout, pour changer les choses, le plus simple et rapide c'était d'être au coeur du problème pour le modifier de l'interieur. C'était l'armé qu'il fallait reformater...

De fils en aiguilles, il monta progressivement dans la hiérarchie militaire, certain disaient qu’il le méritait, d’autre qu’il était arrivé la seulement par ses origines, mais peu importait. Ses aptitudes n’étaient pas dut à son rang, on ne lui avait jamais apprit parmi tout les cours qu’il avait eut petit, à se servir d’un Titan ou d’une arme à feu ou blanche. Comme tout le monde, il l’avait appris à force d’entraînement et de détermination. Il était un humain comme les autres…

A l’heure d’aujourd’hui, militairement parlant, il a tout pour approcher ce but qu’il c’est fixé de lui même. Le conseil venait d'accepter sa demande, celle de créer un nouveau groupe de pilote de Titan. Loki à sa tête, son ami Raziel Namikaze comme soutient principale et comme second de ce nouveau escadron nommé Fenrir (comme le loup qui avait dans une ancienne mythologie tuer le dieu des dieux et avec lequel son nom était lié). Pour lui, ce n'était pas une question de tuer plus de monde ou de simplement renforcer les troupes alliés mais plus simplement dans le seul désir de protéger, cherchant malgré tout à préserver le maximum de vie lorsque faire ce peux, s’opposant aux tueries gratuites que le gouvernement organisait parfois dans le plus grand secret (mais ça aussi ce n'était pas forcément à dire à haute voix). Eux ils voulaient protéger avant tout, mais protéger la population, ceux qui n’avaient aucun moyen de le faire de leurs propres forces. Pour le gouvernement c'était sans doute une autre idée qu'il avait en tête en acceptant cette proposition du prince mais peu importait...La fin justifiait les moyens non? Autant pour l'un que pour l'autre même si cette façon de faire n'était pas dans ses habitudes...

Mais pour l'instant, peu de personnes étaient au courant aussi bien de la demande qu'avait fait Loki auprès du conseil, que de l'acceptation de ceux ci. Un projet qui n'en était plus un finalement et qui n'attendait qu'une annonce officielle...Bientôt...

Son but était sans aucun doute idéaliste, mais les moyens employés n’avaient rien de tel. Même si la finalité était différentes, les conséquences elles ne changeaient pas forcément…C’était tué ou être tué…toujours cette même loi…Et pour Loki, c’était plus dur que ce qu’il laissait voir.

Des blessures dissimulées par un sourire…